Tour de France - La spectatrice à la pancarte va être jugée !
Même si les organisateurs du Tour de France ont retiré leur plainte, la spectatrice qui a provoqué une chute massive sur la 1ère étape en brandissant une pancarte va comparaître devant la justice jeudi à Brest. "La prévenue comparaîtra à l'audience du tribunal correctionnel de Brest du jeudi 14 octobre 2021 à 13h30", avait indiqué le procureur de la République de Brest, Camille Miansoni, dans un communiqué diffusé il y a quelques semaines. Si ASO a retiré sa plainte, celle déposée par l'association suisse Cyclistes professionnels associés (CPA) est en revanche toujours en vigueur.
Deux chefs d'accusation retenus
Pour rappel, lors de la 1ère étape du Tour de France, une spectatrice avait causé une chute collective spectaculaire en brandissant une pancarte juste devant le peloton. Furieux, les organisateurs avaient alors porté plainte contre cette dame - qui voulait saluer ses grands-parents - celle-ci s'étant ensuite présentée à la gendarmerie de Landerneau avant d'être placée en garde à vue. Cette dernière avait d'ailleurs été prolongée pour faire une sorte d'exemple. Poursuivie pour "mise en danger d'autrui" et "blessures volontaires", la femme à la pancarte risque jusqu'à 15 000 euros d'amende et un an d'emprisonnement.
"Elle se dit angoissée par le retentissement médiatique de ce qu'elle appelle sa bêtise"
Camille Miansoni, le procureur de la République de Brest, s'était exprimé sur cette malheureuse histoire devant les médias cet été. "L'enquête n'est pas clôturée, elle est en cours. Une enquête en flagrance est ouverte et plusieurs dizaines de témoignages ont été recueillis. La mise en cause a exprimé un sentiment de honte et de peur face aux conséquences de son acte. Elle se dit angoissée par le retentissement médiatique de ce qu'elle appelle sa bêtise. À l'issue de la garde à vue, une décision d'orientation sera prise. Celle-ci sera proportionnée à la gravité des faits et à la personnalité de l'auteure. Cette dernière n'est pas connue des services de police, ni de justice."