De poissonnier à la plus haute marche du Tour de France : l'histoire de Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma) a été racontée de nombreuses fois depuis plusieurs jours ou plutôt depuis sa prise de pouvoir sur la 109e Grande Boucle à l'occasion de la 11e étape durant laquelle il a assommé son rival Tadej Pogacar. Après son coup de force autoritaire qui tranche avec le caractère discret du Danois, le coureur de 25 ans a changé de dimension. Mais comment ce grimpeur, qui travaillait comme poissonnier, en marge de sa carrière amateur, il y a encore cinq ans, est arrivé au sommet du cyclisme mondial ? Le fruit d'un travail acharné, d'une progression constante. En somme, l'ascension d'un Prince devenu Roi... et quel accueil lors de son retour, mercredi 27 juillet, au pays et au Danemark ! Devant des dizaines de millier de personnes criant son nom, Jonas Vingegaard a savouré : "C'est complètement fantastique, complètement dingue, je ne réalise pas." Ce jeudi après-midi, Vingegaard doit continuer les célébrations dans sa petite ville de Glyngore, dans l’ouest du pays. Plus de 10 000 personnes sont attendues, six fois plus que le nombre d’habitants de la bourgade. "Il a rassemblé la nation. C’est vraiment grand" s’est réjoui Claus, le père du cycliste, au micro de la télévision nationale DR.
Deux F-16 de l’armée de l’air danoise en livrée rouge et blanc avaient escorté un peu plus tôt le petit avion privé affrété par un sponsor pour transporter le vainqueur du Tour et sa famille. Il a ensuite embarqué dans une décapotable à travers les rues de Copenhague. Il est le premier Danois à remporter le Tour de France depuis Bjarne Riis en 1996.